Jour 10 – Kings Dominion (la domination des rois ?)
Je n'ai aucune note pour le démarrage de la journée, c'est que cela a dû être notre train-train quotidien avec du grignotage dans la voiture en guise de petit déjeuner (la belle vie quoi).
Petit bond temporel d'une heure vingt pour arriver aux portes du parc. Nous tendons le ticket de prévente pour le parking à l'employé, celui-ci le prend, le regarde, semble hésiter, et semble me le rendre sans scanner quoi que ce soit en me disant « ok je vous laisse y aller, mais en fait le truc c'est que le parc est pour le moment totalement down pour qu'il y a eu une solide coupure de courant dans la région ».
Wou-hou, c'est une bonne nouvelle que voilà...
Nous ne nous alarmons pas, nous sommes quelque chose comme quinze minutes avant l'ouverture officielle du parc, il ne semble pas y avoir une foule de dingue, et nos billets sont déjà achetés.
Dominator nous accueil dès les parkings
Nous nous joignons donc à l'une des files devant les portiques de sécurité, un orchestre joue dans le fond, une ambiance relax survol l'ensemble des visiteurs qui s'occupent comme ils peuvent.
Je valide totalement son t-shirt
Après une petite demi-heure, et après avoir vu certaines attractions (principalement
Dominator) tourner, le courant semble être revenu alimenter les rideaux métalliques qui nous bloquaient l'accès, et nous entrons petit à petit dans l'empire des rois (avouez que domination des rois, c'est un peu étrange... quoi que...)
Caprice des rois, la tour Eiffel ?
Autant appliquer une recette qui a montré ses fruits jusqu'à maintenant, et rendons nous dardar à la nouveauté 2018 qui m'était totalement passée sous le nez (
Steel Vengeance a piqué le devant de la scène comme un gros bourrin) :
Twister Timbers.
OOoooh ! Et c'est une interception des employés du parc, qui taclent ainsi trois petits belges et une bonne dizaine de visiteurs par la même occasion. Quel retournement de situation, quel match !?
C'est bien ça, à peine passé la tour Eiffel (et de deux), les routes nous sont fermées et les employés accompagnés d'agent de sécurité nous informent que cette zone du parc n'est pas encore accessible tant que les ingénieurs n'ont pas terminés les contrôles qualités pré ouverture des attractions. A ce moment-là nous n'avons que la carte pour nous en rendre compte, mais il y a facilement septante pourcents du parc qui ne nous est pas encore autorisé.
Qu'à cela ne tienne, nous sommes passé à côté d'un gros B&M juste à l'entré, et si nous trouvons des trucs sympa à faire sur la route, nous y ferons une halte.
Le plan C sonne bien, mais c'était sans compter que la zone interdite était bien plus large qu'imaginée... finalement, le plan C est devenu : faisons
Dominator.
Afin d'éviter de revivre la moyennement mauvaise expérience de
Scream, j'applique le conseil donné par B. dans
Riddler's Revenge et
Green Lantern, sortir la tête du harnais. Pour le look, je pense que nous avions des look de poulet dans nos harnais, mais ça marche !
Pour ce qui est du coaster, beh il faut reconnaître qu'il n'y a pas grand-chose d'original dessus. Enfin si, il y a quelque chose de rare pour un B&M, il n'a pas de Zero-G Roll ! Dommage, j'aime bien ça...
Mais ces deux points n'en font pas un mauvais coaster.
Le problème, si nous pouvons le considérer ainsi, c'est que vu que nous enchaînons les parcs (trois sur neuf), ce type de coaster est devenu un standard, et je reviens sur ma question du : trop de coaster tue-t-il le coaster ? Je me demande encore aujourd'hui si mon avis aurait été le même si nous avions fait ce parc en premier dans notre trip (et c'est valable pour tous les parcs, enfin sauf Six Flags Magic Mountain).
A la sortie de ce premier ride, des jaunes ados laissent exploser leur joie d'avoir fait une telle attraction à coup de high-five, de cris et limite des chest-bump. N. et moi, hypocrites que nous sommes, reproduisons cette scène, parce que les cris nous tapent un peu sur le système, mais parce que nous trouvons cette explosion de sentiment plutôt drôle. C'est du taquinage cent pourcents gratuit.
A tout casser nous venons de tuer vingt minutes, nous ne savons pas si ce sera assez pour que le reste du parc soit ouvert au public.
Nous avançons à tâtons vers la tour Eiffel, une fois de plus, et les barrières que nous avions pu franchir mais qui entre temps étaient maintenant fermées sont en train d'être rouvertes.
Cette phrase me fait mal à la tête...
Ce qui fait que nous pouvons repasser au plan A, celui de tracer notre route vers le... un des musts de la journée. Nous naviguons dans les allées encore recouvertes de ça et là de flaques, et remarquons que même si nous avons eu autorisation de progresser vers le fond du parc, y a pas grand-chose qui bouge.
Un aperçu des allées du parc
Nous passons à côté d'une scène sur laquelle se défoule un groupe qui réalise avec un bon niveau des covers de chansons pop moyennement récentes.
Et là, enfin, devant nous, se dresse la First drop la plus bizarre que nous ayons tous vu à ce jour (nous n'avons pas encore vu
Gate Keeper. Tellement bizarre que quand je la pointe à B. et N. ils ne percutent pas directement, ou que quand j'envoie une photo à ma mams (qui est celle qui m'a fait devenir parcfan, big up à elle et à tous les massives) elle me répond qu'elle ne comprend pas bien, et qu'il faudra que je lui explique. Moi, perso, je bave déjà.
Oww Yeah...
Heureusement que ma fonction bave est sur un timer, sinon j'aurais pu en crever totalement déshydraté, parce que nous sommes stoppés net dans notre élan par... une file ?!
OWW YEAH...
Erf, lui aussi n'est pas encore ouvert, et rien ne semble bouger sur le quai.
Mais, le plan c'est le plan, et puis le reste du parc semble encore tout aussi down, donc autant glander là.
J'avais noté quelques timings vu les heures qui défilaient alors que nous ne faisons pas grand-chose :
- 11h, nous sommes dans la file pour passer les portiques de sécurité.
- 12h, nous sortons de Dominator et pensons que le parc est full open (et pas juste les zones pour disperser les visiteurs).
- 13h, nous sommes sur le quai de Twisted Timbers
Durant la file qui n'était même pas dans la zone de file d'attente officielle, N. est parti s'acheter un burger au resto du coin, et est revenu avec un truc qui avait une de ces gueule ! Mon mécanisme semi-autonome de bavage s'est directement réactivé à la vue dudit burger. N. nous explique alors que c'est un concept bien cool dans ce resto :
Quand tu achètes ton burger, tu ne reçois que le pain, la/les viande(s) et le fromage si demandé. Rien de plus. Tu règles tes comptes, te sers en boisson (pro-tip, éviter le simili Sprite et les glaçons, ça goûte le chlore à mort), et l'étape suivante c'est Pimp My Burger. Dans le resto, il y a un ou deux bar(s) à légumes, auxquels tu peux charger ton burger de verdure, ognon, tomate, cornichon et sauce (ketchup / moutarde uniquement).
Si tu connais pas, au début lors de payer, tu te sens solidement arnaqué parce que tu repars juste avec du pain et de la bidoche, ce qui est maigre. Mais quand tu découvres que tu peux faire du level up de burger, ce système devient vraiment cool. A un tel point que j'ai regretté avoir prix double ration de viande, ce qui me laissait moins de place pour la bouffe pour lapin (j'ai peiné à manger sans m'en foutre partout).
Le truc « rigolo » avec cette pré-file, c'est qu'il y a une grande double grille (style entrée de domaine de manoir hanté) en face de nous, et nous établissons immédiatement que la file avancera lorsque cette grille sera ouverte par les opérateurs... Alors que pas du tout, la file part sur la droite juste avant, pour louvoyer dans la structure de
Timbers 2.0.
Ça va le faire, je vous le dis
Et pour couronner le tout, alors que nous sommes à deux trains d'enfin tester le nouveau joujou du parc, la pluie nous fait le coup du « ah, vous allez bientôt rider ? ce serait vraiment dommage qu'il drache juste à ce moment... », et des seaux de flotte commencent à s'abattre sur nous.
Les opérateurs prennent ça à la rigolade et annoncent qu'officiellement
Twisted Timbers est le nouveau Watercoaster du parc, et continuent à faire cycler les trains.
Notre tour arrive, nous embarquons, et l'opérateur qui vérifie les lapbars me demande si j'ai un strap (que j'avais oublié, comme un gros nul), et que si ce n'est pas le cas, je dois les mettre dans ma poche.
J'obtempère mais comme il pleut fort ça me rince de devoir les retirer, et je dis à l'opérateur que ça me gonfle et que je viens littéralement de faire deux parcs Six Flags en les gardant sur la tête (bon techniquement sans compter
Kingda Ka, ce à quoi il me répond (et me remet en place) « oui mais ici c'est Cedar Fair ».
Moi je voulais juste dire que « oui mais monsieur, un coaster c'est un coaster, elles ne devraient pas poser de problème » avec ma remarque, mais pas la peine de tergiverser, il m'a cloué le bec.
De toute façon, je n'insiste jamais dans ces cas vu que ça reste ni plus ni moins le règlement et que la seule solution si je ne suis pas d'accord avec, c'est de quitter le parc...
Alors, ce RMC cru 2018 ?
Désolé mais mon avis arrivera plus tard dans la journée, beaucoup plus tard même, parce que n'importe quel coaster qui fonce à toute berzingue sous la pluie devient un enfer peu importe sa qualité.
the El Toro c'était comme si quelqu'un venait vous piquer sans trop insister avec une épingle à nourrice. Ici, c'est la même chose sauf que l'épingle est devenue une pique à brochette finement taillée, et que le mec qui venait doucement te piquer est devenu ultra vénère et il a la haine envers toi et toute ta généalogie, mais t'es le seul de disponible donc tu paies pour tous tes ancêtres.
La pluie n'a pas fini de faire son taf, et comme seul N. s'est payé un pur burger, nous faisons d'une pierre deux coups, en nous abritant dans le resto et en nous délectant autour d'un burger custom.
Il a quand même plus de gueule que les burger tout fait
Notre ennemie du jour se rétracte peu après notre royal festin, et N. propose de vraiment faire
Twisted Timbers, parce que pour lui non plus, sous la drache ça ne compte pas. Ok pour nous autre, retournons-y.
Un peu de théma pour le petit nouveau du parc
La bonne nouvelle c'est que la file ne commence que sur le quai cette fois-ci, mais que trois poubelles ont fait leur apparition sur ce dernier, et condamnent de ce fait trois rangées de l'unique train en service. Intrigué et un rien dégouté de cet enchaînement de malchance (ok, ils ne sont pas responsables du mauvais temps, tout le monde sait que ce sont les russes qui contrôlent les conditions climatiques.... Hein ? Quoi ?), N. demande à l'opérateur dans la file qui lui explique très poliment qu'il y a sur deux rangées un siège défectueux, et qu'une troisième rangée est entièrement condamnée jusqu'à nouvel ordre.
La technique de la poubelle, qui perturbe n'importe quel visiteur
Malgré ça, le train fait son taf comme il peut, les cycles s'enchaînent et bardaf, c'est l'embardée. Le train reste stoïque en gare et l'annonce ne se fait attendre :
Twisted Timbers est en rade et ils ne savent pas quand il rouvrira.
Ni une ni deux, de manière totalement inédite et sans même devoir faire de vote à majorité, nous abandonnons et quittons les lieux car nous sommes déjà avancés dans l'après-midi (si nous pouvons éviter, nous ne resterons pas jusqu'à fermeture qui est annoncée à dix heures) et que nous en sommes toujours à un ride et une purge.
Autre chose qui fâche sur le coup, c'est que nous n'avons jamais vu
Intimidator 305 tourner de la journée.
En nous dirigeant vers ce dernier pour au moins demander à l'opérateur qui devrait être posté devant pour savoir ce qu'il en est réellement (va ouvrir ou mort pour la journée), N. et moi faisons un crochet par la tour de chute libre du parc :
Drop Tower.
Pas besoin de décrire l'attraction, mais par contre gros coup de gueule contre les opérateurs qui ont vraiment été de gros glandu croisés avec des gênes d'escargots suisses hybrides avec des paresseux ! Lorsque nous traversons l'entièreté de la file parce qu'il n'y a personne, ceux-ci nous voient mais continuent de verrouiller les harnais, un par un, pour faire cycler et ne pas faire attendre les deux personnes à bord.
Ok pour le principe, pas de raison qu'ils attendent plus que nous.
Mais là où ça donnait vraiment envie de les étriper, c'est qu'ils étaient deux (mais pas chacun de son côté, non, ce serait trop efficace) pour fermer les harnais un à un, et qu'il leur fallait bien une minute trente pour fermer un harnais et aller jusqu'au suivant !!
Avec trente-huit harnais à faire, il y avait de quoi devenir dingue.
Pis c'est pas fini, une fois les harnais fermés et vérifiés, il faut encore que les quatre (oui parce qu'au total ils sont quatre) opérateurs fassent le check (pousse vers le haut) pour que la personne derrière les commandes démarrent le lift de la gondole... et pour ça aussi il leur à bien fallu cinq minutes !!
Hallucinant...
En face il y a un gros pendule, et comme j'ai déjà dû le dire, moi j'adore ça les gros pendules (ne surtout pas sortir du contexte). Bon ben pas de chance pour nous, l'équipe ici à probablement été celle qui a coaché l'équipe d'en face, et les opérations de load / unload prennent encore une fois un temps bête. Moins, il faut le reconnaître, mais c'est leeeeeeeeeennnnnnnnnnnnnttt pour aucune raison (enfin si, que les opés avaient vraiment l'air sous stup...)
Des visiteurs en plein Delirium, n'y a t-il pas des médecins pour les aider ?!
Sur
Delirium, pas question de choisir sa place, c'est Jean-Michel deux de tension qui te l'impose dans la file, enfin au moment où l'unload précédent se termine parce que le faire pendant le cycle et qu'il y en a le temps, ce serait trop productif. Et ça c'est pas une bonne idée parce que si tu tombes sur un siège se situant à la position où en hauteur tu as un max de sensation, tu ne t'y retrouves jamais (en cette position) pendant le ride. Je ne sais pas s'il y a de quoi faire une loi physique là-dessus, mais expérience reproduite à Kings Island... Donc pas d'amplitude max avec soulèvement des organes pour nous, mais quand même des sensations de force typiques des gros pendules (j'ai dit que j'aimais ça dans ce contexte précis ?).
Il nous faut une bonne nouvelle parce que là ça fait beaucoup d'accumulation de « petits » trucs pénibles, et quand y a plusieurs petits trucs pénibles ensemble, ben ça fait des petits petits trucs pénibles et... 'fin bref, la bonne nouvelle c'est que nous avons vu un train d'
Intimidator 305 sur son lift !
Vous l'imaginez bien, c'est direction
Intimidator 305 et fissa. Il ne pleut plus, le parc n'est définitivement pas bondé, nous aurons nos coaster.
Dans notre semi-hâte (courir point il n'en faut, marche rapide suffit), j'aperçois enfin
Volcano : The Blast Coaster (me demande comment j'ai pu ne pas voir sa structure de fou avant), mais celui-ci est un peu trop muet à mon goût...
T'es certain de pas vouloir fonctionner aujourd'hui ?
Intimidator 305 tourne toujours, pas vraiment de file (dix mètres avant d'être en gare), ça sent bon le deuxième coaster de la journée.
C'est pas commun d'avoir un Giga lift avec un reste de coaster collant aussi fort au sol
Hahaha, la bonne blague. Ben non, ça ne se passe bien évidemment comme ça, parce que qui que c'est y qui revient nous pourrir la vie
c'est notre amie la pluie ! Et ici, pas question de faire tourner l'attraction dans de telles conditions (je suis totalement ok avec ce choix), donc nous revoilà coincés à attendre dans une gare...
Allééééée, notre coaster ici est en stand-by, tu veux vraiment pas ouvrir ??
Un quart d'heure passe, la pluie s'est calmée et les opérateurs remettent le train en service, en le faisant tourner à vide deux fois (histoire de bien rincer les sièges...), et c'est à nous.
Nerd shot du Cable Lift en attente de train, et des rails mouillés
Nous sommes en fin de train, les harnais sont... beh ce sont les guillotines tant aimées d'Intamin (ils ont vraiment un ingénieurs fans de SM au design de ces machins, c'est pas possible... heureusement qu'un stagiaire l'a remplacé lors du design de
Taron) avec les mêmes mousses que sur les Intamin d'Hersheypark, et le Cable Lift nous entraîne à bonne allure jusqu'à trois-cent-cinq pieds.
Ce ride, c'est deux choses.
Une imposante et vertigineuse drop qui ne nous a fourni zéro sensation (même si les fesses décollaient), et quelque chose comme un bon kilomètre de pure force dans tes dents.
Je comprends réellement qu'Intamin ait dû faire une solide modification entre 2010 et 2011 sur le premier virage à ras du sol parce que la patate prise en pleine poire elle est lourde. Je n'ai maintenant même plus de mal à croire que des gens aient pu avoir un voile gris dans ce virage...
Je ne connais pas le Nascar, à part la satire de South Park comme quoi ce sont des dizaines de bouseux qui roulent pieds au plancher en tournant légèrement sur la gauche ou bien les films Cars, mais je crois que Kings Dominion et Intamin ont cartonné dans le transfert des sensations d'une voiture gonflée aux hormones à un train rempli de personnes.
Et visuellement, même si je ne suis pas spécialement fan des trains (j'adore les design old school de ceux d'
Expedition GeForce ou encore
Millennium Force), ce coaster a de la gueule. Le nombre réduit de poteaux sur un lift aussi imposant rend le tout très aérien, tout comme la structure en treillis du rail (pas comme le gros truc jaune de
Skyrush... oui désolé, je m'acharne un peu).
Reste cette question de First Drop...
Toujours aucun signe du côté du volcan, il me faut une excuse pour rester dans la zone en espérant qu'il ouvre sans tarder. Mon excuse est toute trouvée parce qu'il y a, caché dans un gros hangar (c'est quand même de la théma facile),
Flight of Fear.
Si je m'autorise à clacher la théma extérieure, il faut reconnaître qu'à l'intérieur ils ont voulu faire quelque chose, et c'est plutôt réussi.
D'abord il s'agit de rentrer dans le hangar via un couloir lambda, puis au fond de celui-ci, derrière le coin, se trouve une grosse soucoupe volante dans laquelle la file entre, mais ne ressort pas...
Et pour cause, la station est subtilement cachée derrière, non loin de l'escalier d'entrée. La gare est bien foutue également, avec des pods dans laquelle se trouvent des humanoïdes en suspension, mais il y un petit quelque chose qui vient rapidement nous faire sortir de notre immersion...
Si j'avais eu un iPhone sept, cent-vingt-huit gigas, j'aurais pu faire une photo avec bruit...
Le bruit d'enfer que fait le train lors du Launch !
Maintenant, il faut remettre le coaster dans son époque, il souffle quand même ses vingt6deux bougies cette année, il n'est plus tout jeune, tout comme la manière dont est mise la technologie du Launch (de grosses mâchoires d'acier de part et d'autre du train).
Une explication concrète et rapide de ce qu'est
Flight of Fear, c'est de dire qu'il s'agit d'une version bêta de
Rock 'n' Roller Coaster (ouvert en mille-neuf-cent-nonante-neuf à Walt Disney World). Le layout n'est clairement pas le même, mais les grandes lignes sont communes :
1) Propulsion en ligne directe de la gare (ici, depuis la gare même).
2) Grosse inversion multiple qui donne la hauteur max du ride.
3) Du tortillement nous faisant passer de de haut en bas et de bas en haut dans la structure.
4) Freins de mi-parcours.
5) Deuxième dose de tortillement proche du sol cette fois-ci.
6) Un Corkscrew pour sortir de la boule que constitue 90% du ride.
7) Retour à un quai d'unloading distinct de celui de loading.
La seconde différence se trouve au niveau des trains, car ici ce sont des lapbars et non (plus) des OTSR. Mais attention, ce ne sont pas de simples lapbars, parce qu'il y a en plus une ceinture de sécurité la plus étrange que nous avons été amenés à voir sur un coaster.
En effet, celle-ci ne se passe pas comme une ceinture de Wooden (pas devant notre bide donc), ne passe pas non plus entre les jambes pour s'accrocher au harnais comme sur tous les B&M (en même temps, ce sont des lapbars), mais viennent par votre flanc et se greffent directement dans la barre « verticale » de la lapbar (
https://rcdb.com/138.htm#p=33224).
Il nous a fallu un petit temps pour admettre que cela avait du sens...
A la sortie de l'ancêtre des Spaghetti Bowl Coaster,
Volcano est toujours flatlining... je commence à admettre que nous sommes face à notre première vraie déception du voyage, celle par non disponibilité d'une attraction. Il faut être cohérent, un coaster peut être décevant parce que je me suis imaginé un truc bien mieux qu'en vrai, mais de voir le faire atténue cette déception.
Têtu que je suis, je continue d'espérer et me dégote une deuxième excuse pour ne pas quitter ce coin du parc, un petit tour en mini.
C'est sous le nom de
Back Lot Stunt Coaster que cette idée prend forme, et quand je parle de petit tour, je ne suis pas loin du compte.
C'est dommage d'avoir fait de la théma jusqu'au train pour ne plus avoir la licence peu de temps après...
Sur papier, trois Launch avec des virages serrés, de la théma, un show et une partie in the dark, c'est tout à fait alléchant. De retour à la vie vraie, c'est moins l'extase.
Disons qu'il faut voir comment le visiteur l'appréhende. Avec l'idée en tête que ce sera un Family coaster, le coaster doit tenir ses promesses. En le considérant comme un ride Extreme comme le catégorise rcdb (je sais, ce n'est pas la sainte bible du coaster), c'est une déception.
En dehors du premier Launch en direction d'une spirale bien montante (qui ralenti fort le train), et de la zone dans le noir où il n'y a pas un pet de lumière (donc désorientant), le reste est tout mou. Et pour ne pas aider, tous les effets visuels pré second Launch sont HS, ce qui fait que nous nous sommes juste retrouvés à poireauter en attendant que la faible piste audio se termine.
Bon alors peut-être que notre inattention durant l'entièreté du ride n'a pas aider non plus. La vue des minis (belles reproduction, mais ils auraient dû mette des détails en couleur plutôt qu'une couleur unie par voiture) nous a fait parler du film duquel se basait l'attraction à l'origine. Puis nous avons vite dérivé à la meilleure série de films-dépose-cerveau de bagnoles, Fast and Furious, et nous n'arrivions plus à définir quel épisode racontait quelle histoire, et surtout à quelle position doit se voir Tokyo Drift pour que la suite soit logique.
Si ça ce ne sont pas des sujets de discussion de haut niveau... Nous faisons sensation dans les soirées mondaines !
Volcano, c'est toujours le statuquo...
Troisième excuse pour tuer le temps dans les parages, la potentielle machine de torture qui porte le doux nom d'
Anaconda.
Admettez-le, elle est palpable la douleur ici
Je joue la carte de la franchise en expliquant à ceux qui ne l'aurait pas vu à la manière dont sont orientés les rails, que le ride risque fortement d'être douloureux. N. se dévoue pour garder les sacs et ne pas faire l'attraction...
Mais... mais ??
Nous n'avons pas de sacs !? Ah, le fumier !
Plus B. et moi approchons du train, plus nous redoutons de mettre les pieds dedans. Ce n'est quand même pas un vieux Arrow qui va nous faire faire demi-tour !?
Aussi surprenant que cela puisse paraître, et j'espère que vous êtes bien accrochés à votre slip, mais ce ne fut pas la purge à laquelle nous nous attendions. La technique du poulet en sortant la tête du harnais s'avère efficace pour limiter les baffes que ce satané serpent doit pouvoir envoyer. Ça reste quand même un ride mal foutu, hein, mais sacré surprise de ne pas être sorti avec triple fracture de la colonne.
C'est définitif,
Volcano est notre déception, j'abandonne (enfin) l'idée de faire ce coaster qui m'a longtemps fait baver (oui, je bave beaucoup, faudrait que je consulte pour ça). J'ai lu de ça et là que c'était un gros pétard mouillé parce que le ride se termine pile au moment où il devrait commencer, mais son côté portenawak m'a toujours fasciné.
Substituant un Intamin pour un autre Intamin, nous retournons sur
Intimidator 305, en Front Row s'il vous plait.
Lorsque nous sommes installés, la jeune opératrice nous demande sans aucune raison apparente comment se passe notre journée, et je lui répond que notre journée se déroule bien (ne pensant plus aux débiles de
Drop Tower et
Delirium), mais que je suis déception que
Volcano soit dead (mon deuil ne faisait que commencer, il fallait que je partage cette lourde sensation). Je vois à son visage qu'elle process ma réponse (mon niveau d'anglais est bon, donc je ne dois pas avoir dit n'importe quoi), et elle me demande d'où je viens, parce qu'elle ne reconnaît pas mon accent. Je lui réponds que je viens de Belgique, et que l'anglais n'est pas ma langue maternelle, et comme nonante pourcents des américains qui nous ont posé cette question lors de notre voyage, elle me répond un truc banal du genre « ah, c'est cool », trahissant totalement le fait qu'elle n'a aucune idée de ce qu'est la Belgique.
Bon elle était mignonne, je lui pardonne... et je suis faible... et seul... fait chier...
Intimidator 305 à l'avant c'est la même chose qu'à l'arrière, la vue et le vent en plus.
Avec tout ça, il nous reste une attraction à faire, un ride que nous avons fait dans de très mauvaises conditions :
Twisted Timbers.
Mais STOP, avant de faire notre ultime attraction du jour, nous faisons un petit détour par un vendeur de glace parce qu'il y a un produit qui m'intrigue depuis notre premier parc, les Dipping Dots. En fait, c'est tout bête comme produit, c'est de la glace à la sauce cuisine moléculaire.
Au lieu d'avoir une grosse boule de glace comme c'est le cas dans beaucoup d'endroit, ici nous sommes servis d'un gobelet en plastique tout ce qu'il y a de plus classique que le vendeur rempli de plein de toutes petites boules de glace.
C'est original, et les deux parfums testés – à savoir un truc style cookie pour moi, et pour B. un truc qui aurait pu être issu de l'arrière train d'une licorne vu le nuancier de couleur, qui était du multi fruits – sont bons.
Ne laissons pas mon/notre addiction au sucre et aux glaces prendre le dessus, et revenons-en à
Twisted Timbers.
Ouais, y a un tracteur qui surplombe la file d'attente
Heureusement que le parc ne ferme pas à six heures, parce qu'au rythme des cycles nous n'y serions jamais arrivés. Parce que nous n'avions que ça à faire, nous avons chronométré le temps qu'il y avait en moyenne entre l'ouverture des gates pour les nouveaux visiteurs, et le départ du train.
J'aurais bien voulu faire un TR interactif pour voir un peu les timings que vous auriez donné, mais je vous le donne tout de go, trois minutes quarante. Comme ça, là, en me lisant cela peut sembler raisonnable, mais sur place, c'est un enfer !
En plus, nous avons l'excellente idée de terminer sur un Front Row, ce qui prolonge significativement le temps d'attente (mais ça, le parc n'y est pour rien).
Deux trains avant que ce soit notre tour, un gars de la maintenance, que nous appellerons grand Peter Dincklage (il avait trop la même tête, et ça nous faisait rire), se ramène avec ce qui s'avère être des pièces du train, et plus précisément il s'agit de rembourrages dorsaux.
Non mais... je prenais clairement la photo pour immortaliser l'avant du train...
Entre un unload et le loading suivant, les opérateurs placent ces caches, et les opérations reprennent normalement (et lentement).
Dix minutes plus tard, nous faisons enfin la cible de notre plan A sous une météo clémente. L'attente fût longue, mais quelle récompense.
Je vais avoir le même discours que pour
Twisted Colossus, et ce sera à coup sur le même pour
Steven, mais
Twisted Colossus c'est de la bombe de balle.
La First Drop procure un bon hang time suivi d'une grosse prise de vitesse en deux deux, vitesse qui ne semble pas chuter jusqu'à l'arrivée sur le Final Break Run.
Ça fonce, c'est ultra smooth, ça nous retourne dès que possible, ça nous éjecte de nos sièges à la moindre bosse, RMC a littéralement et figurativement secouer le monde des coasters avec son système d'hybrid. Et nous en redemandons tant que possible !
Toutefois, il y a un passage qui ne passe pas forcément bien, lors d'un enchaînement virage droite serré – hill désaxée sur la gauche – virage droite serré. Le train trace sur ce très court passage (sous le lift), et le double changement de direction est extrêmement brusque.
Tout le reste n'est que pur bonheur.
Notre objectif étant finalement atteint, nous décidons qu'il est temps de quitter l'empire des rois. Nous devons encore descendre sur Williamsburg, et ne pas arriver après vingt-deux heures à l'hôtel est toujours appréciable.
Ok je suis tordu, mais sérieux, ils sont malsains ces champignons...
Des vues prises à l'arrache (sauf la tour Eiffel) sur la route de notre départ
Vu notre destination du soir, je vous laisse deviner le contenu de notre prochaine journée...
Attention, un piège ne se trouve peut-être pas dans cette énigme.
Mon impression sur Kings Dominion est similaire à celle sur Hersheypark, mais pas pour la même raison. Le parc a son potentiel et un line-up pas dégueulasse du tout, mais ce qui a fait tâche lors de notre visite, c'est la lenteur de la majorité des opérateurs, qui parfois s'apparentait à de la fainéantise pure et dure... Je ne voudrai jamais travailler comme opérateur dans un parc, je pense que je deviendrai rapidement fou au contact des visiteurs qui me sortiront rapidement par les trous de nez (même si je pense qu'il y a une partie non négligeable qui doit être agréable à côtoyer).
Mais à partir du moment où tu en fais ton métier, même si ce n'est pas non plus ton premier choix de carrière, bah tu te bouges le tarch' pour faire au minimum correctement ton job.
Je ne leur demandent pas d'être survoltés et à courir de gauche à droite comme des dingues comme j'ai pu le voir au Parc Asterix sur
OzIris (au point que je me suis senti obligé de les féliciter), mais entre ça et le manque total de dynamisme que nous avons pu croiser, il doit y avoir un milieu acceptable pour les deux partis...
Comme tous les parcs visités et encore à visiter, la propreté est irréprochable.
La thémtisation des attractions n'est apparemment pas le fort de Cedar Fair, avec du deux poids deux mesures, ou plutôt une diminution de l'investissement en fonction du temps. En dehors des attractions pour (tout) petits, de
Volcano (bouhouhou), et de
Flight of Fear, la théma c'est grosso-modo la gare et le train. D'accord, faire plus que ça sur un Giga Coaster ça doit être complexe. Et pas de bol, quand il y a de la théma le long du ride, elle est HS...
Dans mon cas, et je pense notre cas, ce n'est pas un drame mais une constatation, parce que ce voyage avait été axé sur les gros rides qui envoient du steak, peu importe l'emballage autour.
Les Kings sont les parcs les moins fournis de Cedar Fair, mais la visite de chacun reste je trouve intéressante, et ce même s'il y a des redites entre les deux parcs (
Flight of Fear et
Back Lot Stunt Coaster).