Jour 1 – San Andreas... ah ben non, San Francisco
Peut-être que je l'aurai déjà dit dans l'introduction que je n'ai pas encore écrit, mais pour notre ultra-méga-trip, nous avons des tonnes de choses à faire, mais trop pas de temps pour hésiter (ni encore moins avoir un couac... une kwak pourquoi pas, mais un...).
De ce fait, une partie de la préparation du voyage a consisté à pointer les points clés que nous souhaitions voir absolument dans les trois villes visitées (San Francisco – New York City – Washington DC), de déjà voir ce qui semble possible de faire sur le temps imparti et filtrer ce qui n'irait pas (trop excentré par rapport au reste typiquement) et espérer que tout se passe bien sur place. Ouais nan, je n'ai pas poussé le vice en préparant le trajet à faire à patte sur Google Map, il nous faut quand même une petite dose de liberté.
Tout ça pour dire que nous sommes certainement passés à côté de trucs de fou ou je dirais même qui envoient du steak (oui j'ai osé sortir ça devant le mémorial Lincoln), et que vous serrez peut-être frustrés de lire que nous sommes passés à deux pas de ces fameux trucs qui envoient du steak (je finirai par l'adopter cette expression) alors que ce sont de gros incontournables ou quoi ou qu'est-ce. Désolé si c'est le cas, mais bon en même temps c'est fait, c'est fait, et ce sont nos vacances à nous après tout.
Réveil à 7h00, les douches s'enchaînent et rendez-vous au RDC de l'hôtel pour le petit déjeuner qui sera un des meilleurs du voyage parce qu'il s'agit d'un mini (mais vraiment mini) buffet avec céréales, pain (différents types), garnitures pour tartines (choco et confiture hein, faut pas pousser non plus), machine à gaufres, jus d'orange ultrachimique, thé/café, ... mais surtout des fruits !!
Le tout sous une ambiance auberge de jeunesse avec les autres convives de l'hôtel. Bon c'est pas comme si nous avions tapé la discussion avec l'une ou l'autre personne, mais d'elle-même l'ambiance était un peu plus chaleureuse qu'une salle de petit déjeuner comme nous en trouvons dans n'importe quel motel (et je sais de quoi je parle depuis ce voyage).
Le ventre correctement rempli, nous commençons tranquillement en allant sur Union Square, à deux pas et surtout à peu près à la même altitude que notre hôtel. Bon ben oui c'est une place avec une colonne au centre quoi... A mon avis il doit y avoir des events de temps à autre et quand y a du peuple ça doit être cool, mais sur les coups de 8h30, c'est tout vide et tout mort.
C'est tout vide, mais oooooooooh, un cœur que mes canards vont pouvoir prendre en photo
L'avantage d'Union square, c'est qu'elle est longée par une rue sur laquelle se trouve une ligne des fameux Trolleys de San Francisco, et nous en croiserons quelques-uns.
J'aurais dû lui demander s'il s'appelait Désir
C'est ici que la partie aventure de notre voyage débute réellement, lorsque nous nous retrouvons nez-à-nez à la côte que nous allons attaquer. Et cette fois-ci, pas question de faire demi-tour une fois au sommet et retourner pioncer à l'hôtel.
Qu'est-ce qu'ils doivent avoir des cuissots comme des troncs et des chevilles en titane les San Franciscains ! A chaque fois que nous terminons une côte – en arrivant à une rue perpendiculaire – beh il faut pas plus de 3 secondes pour se rendre compte qu'il y a une nouvelle côte encore plus vénère qui nous attends dans un futur très très proche, et ça n'en finit pas !
Bon en fait si.
Oh oui, du plat !
Notre première destination, la rue la plus célèbre de la ville. La rue avec pleins de virages et un revêtement rouge brique : Lombard Street. Alors pour être exact, ce n'est qu'une petite portion de la Lombard Street, parce qu'elle est longue et que le reste est d'un banal commun.
Sur la route, nous observons déjà au loin The Rock (complément de ma blague foireuse sur San Andreas, et une partie de moi regrette que ce ne soit pas Dwayne Johnson, il a l'air peace ce mec) a.k.a Alcatraz (nous y reviendrons).
De gauche à droite : un mec qui fait un pur créneau, les lignes de trams qui se fichent de l'inclinaison des rues, et le fameux rocher (paraissait plus proche en vrai)
Fatalement, c'est un point d'intérêt connu, donc nous y retrouvons des groupes de touristes, ça fait toujours un peu chier mais ça pourrait être bien pire.
Lombard Street de bas en haut
C'est effectivement une petite zone de dépaysement au milieu d'une ville littéralement quadrillée par des rues perpendiculaires (ok ils ont été un peu foufou, y a deux trois sécantes dans l'paquet, et ils sont partis en saucisse du côté de Twin Peaks), mais en même temps nous venons de passer dans un quartier rempli de petites maisons typiques avec les avancées hexagonales (ça doit avoir un nom pour les membres de la guilde des architectes) qui dégage un charme certain, et là, maintenant qu'il ne s'agit plus de rue standard, c'est le retour à des maisons « banales » (à mon avis elles coutent quand même un max) et donc le charme se limite à une route en zigzag...
Voilà, c'est dit, je suis un maxi chieur et je chicane sur le moindre détail.
J'abuse mais il est vrai que le temps de faire les photos du bas de la rue, la grimper, et faire les photos depuis le haut de cette dernière, ça m'a suffi, je peux passer à autre chose (ce qui tombe bien, il y a encore une journée de marche derrière).
Contrairement aux groupes de touristes donc, nous continuons notre route en montant la Lombard Street, pour descendre (oui oui) vers le bras de mer sur lequel se trouve Alcatraz et au-dessus duquel passe le Golden Gate.
Arrivés dans la partie la plus touristique du coin – plein de sangsues pour faire des tours en bus décapotable, brrr – nous faisons un crochet par notre premier CVS Pharmacy pour nous ravitailler en eau et en sucreries (parce que oui, dans un shop appelé pharmacie, il y a des hectolitres de soda et des bonbecs à gogo... sont fous ces ricains').
Ça a dû être utile un jour, maintenant c'est juste photogénique
Mon ami B. décide donc se prendre un petit sachet de bonbecs, et se trouvant à l'étranger, décide de sortir des sentiers battus et sélectionne un truc différent de ce que nous connaissons. Visuellement ça ressemble à des petites boules de guimauve avec du sucre autour, donc sur ce point-là, nous restons dans du connu, ça devrait passer crème.
Nous reprenons la route en direction du Pier 39, le paquet de bonbecs est ouvert, et un premier avis de l'acheteur se fait entendre : « Je n'achèterai plus jamais de produit inconnu dans ce pays ».
Encore une petite dose d'Alcatraz et de la Skyline de San Francisco
Les cris des lions de mer se font de plus en plus forts, nous ne devons plus être trop loin. Ah ben oui en fait en contre bas sur l'eau se trouve une petite dizaine de plateformes sur lesquelles dorment ou se mettent sur la gueule des dizaines d'otaries. Nous faisons le tour pour nous rapprocher et apprécions le spectacle de ces limaces (dixit N.) en odorama, parce que ça fouette des dizaines d'otaries (à quoi nous nous attendions aussi).
Mais qu'est-ce qui fouette ? Ah, c'est vous....
Le temps d'immortaliser les bestioles, la prison sur son rocher (qui parait bien plus proche en vrai), et nous rebroussons chemin pour nous diriger vers le Golden Gate.
B. nous fait à nouveau savoir son écœurement par rapport à ses bonbecs, donc nous nous devons d'essayer. N. en prend un, ce n'est effectivement pas bon mais dur à décrire. J'en prends un rouge, ce qui dans mon référentiel glucosien ne devrait pas être mauvais, et ....
Verdict...
C'est immonde, et je peux facilement vous dire à quoi ça ressemblait car ça goûtait exactement ce que sent le reflex spray !
Fatalement lorsque je dis ça, les deux autres veulent valider et chopent chacun un bonbon rouge et trois sur trois, c'est bien un bonbon au reflex spray, intéressant quand on souffre d'élongation à l'intérieur du système digestif !!
Pour une raison totalement obscure, ce paquet de friandise terminera rapidement sa vie dans une poubelle... Beh oui, nous ne pouvions pas donner ça à un gosse « tiens, nous trouvons ça dégueu, donc nous te le donnons »...
Normalement nous étions sensé prendre un bus pour nous droper aux pieds du Golden Gate, mais il fait tellement beau et il n'y a pas un pet de nuage ou de brume dans le ciel, donc c'est à pattes le long de la flotte que nous irons.
Par la magie du montage est des ellipses je vous épargne tous le trajet, mais je soulignerais deux « petites » choses vue sur la route : un mystère mystérieux dans le port de plaisance, et un petit domaine type romain un peu caché dans un domaine résidentiel qui n'est autre que le Palace of Fine Arts (merci Google Map).
Alors, vous avez trouvé le mystère mystérieux dans cette photo ?
Le domaine de loin, de près (un petit cul de pierre...), et de dessous
Notre destination... et c'est à ce moment que nous réalisons que nous sommes bien en vacance
Ayé, nous sommes aux pieds du monstre d'acier, qui comme son nom le souligne si bien, est ... rouge.
Nous cassons la croute en créant notre propre Fight Club de pigeons et autre petits piafs (par contre les mouettes, tintin !), et reprenons de l'altitude pour nous retrouver sur ledit pont. Comme dans la vie vraie, il vaut mieux observer que de décrire.
Nous y voilà
C'est grand et rouge, et en contre bas il y a des surfers qui s'éclatent
Conséquence de tremblement de terre
De loin et dans l'axe
Avec tout ça, le temps à bien avancé, et nous sommes sous le coup des distances effectuées depuis le matin. Le choix est vite fait, nous reprenons le bus pour retourner au centre (point de chute l'hôtel) pour reposer les panards avant de nous chercher une terrasse ou pinter calmement.
Vue de la terrasse du café
Peut-être que nous ne sommes pas doués vu qu'à Bruxelles des terrasses de café il y en a partout, mais c'est galère pour trouver un endroit où siroter une petite bière bien fraîche pour terminer cette belle journée. Finalement nous trouvons un café calme au milieu de gros building pour nous rafraîchir et grignoter un bout. Seulement, le menu cerveza est plutôt pauvre et le café en face nous joue la carte du « gnagnagna nous sommes select gnagnagna il faut attendre 15 minutes gnagnagna » (à dire avec une voix bien désagréable) et ça, ça nous gonfle donc je squat un wifi gratuit et découvre que pas si loin de nous, il y a un bar Mikkeller qui est une brasserie qui fait du lourd et du très lourd (dans le bon sens du terme) : il faut que je m'y rince la dalle !
Ôôôôôô **musique divine**
Bon petite erreur de ma part de commencer avec le Stout à 12% parce que je ne goûterai plus que ça après, et puis bon je serai un peu rond pour la suite de la soirée, mais qu'est-ce que c'était bon !! S'il n'y avait que l'alcool qui montait, ça aurait été plutôt cool, mais la note grimpe rapidos (fatalement, bière importée), donc nous ne nous éternisons pas et chassons de la bouffe simple et conséquente parce que nous sommes déjà en crise bouffe type GDB (mais sans la GDB).
Rien que de voir cette carte, je m'en ouvrirai bien une... mais mon stock de Mikkeller est vide :C
Premier stop dans un truc étrange qui fait des nouilles chinoises (ou similaire), mais les gens sont désagréables, ce qu'ils nous tendent est froid et récupéré d'un plat qui n'a pas été mangé plus tôt (fraîcheur ??), bref, nous déguerpissons.
Nous atterrissons dans notre premier fast-food du voyage (mais pas une enseigne type BK ou MacDo), c'est gras, c'est pas spécialement copieux, c'est pas non plus vraiment bon, et ma boisson goûte le chlore d'une force phénoménale.
Ce repas est un échec critique.
La déception au ventre, nous retournons à l'hôtel, car demain c'est à nouveau levé tôt (ok ce sera le cas tous les jours) car nous avons une belle longueur de route au programme, heureusement entrecoupée de paysages à priori magnifiques.
San Francisco est pour moi une belle ville, et je pense que nous n'ayons pas tout vu (par exemple le coin du côté de Golden Gate Park), mais cette journée semble m'avoir donné assez, et tout comme N., je ne ressens pas spécialement le besoin ou même l'envie d'y retourner. Ce n'est pas vilain, l'atmosphère y est plutôt détendue, mais je n'y ai pas trouvé ce petit quelque chose qui fait me citer Arnold Schwarzenegger, « I'll be back » (comme c'est le cas pour Tokyo, Osaka, ou encore Las Vegas).
Quelque chose qui est décevant dans la ville, c'est la quantité de sans abri qui explose en fin d'après-midi. Je ne sais pas où ils disparaissent en journée, mais le soir les rues en sont pleines, et c'est vraiment désolant. Certainement pas de sentiment d'insécurité, mais il n'est pas possible de ne pas le remarquer et de rester totalement indifférant bien qu'en étant impuissant.
Je suis bien évidement heureux d'avoir découvert ne fut ce qu'une partie de cette ville, et peut-être que j'y referai un passage lors d'un prochain road trip, mais San Francisco ne sera pas dans ma liste des priorités à (re)visiter.