Il y a potentiellement une confusion...
La définition d'une fumée est une suspension de particules solides dans l'air. Les particules étant microscopiques, par simplification ca a pu être assimilé à une poudre.
Les machines fumigènes provoquant une suspension de goutelettes, le terme brouillard, moins axé sur le caractère solide des particules serait plus approprié.
Quoiqu'il en soit il ne s'agit pas d'un gaz, à partir du moment ou la fumée ou le brouillard est visible en sortie de machine c'est qu'il s'est condensé au contact de l'air. (comme pour les fers à repasser, ou les bouilloires, la "vraie" vapeur d'eau est invisible).
D'après Wikipédia, les liquides utilisés sont des combinaisons de glycols dont fait partie la glycérine. Tous ces produits sont assez visqueux, d'où la dénomination générique d'"huile", bien qu'ils n'aient rien à voir chimiquement, avec les huiles au sens courant du terme (huiles alimentaies, arachide, palmes et autres, ou minérales, pétrole, paraffines).
On notera enfin que machine fumigène ou brumisateur donnent le même genre de suspension: une suspnsion de microgouttelettes dans l'air. Cependant, l'une va évaporer un liquide pour le refroidir et le condenser ensuite pour former un nuage, tandis que l'autre pulvérisera de l'eau sans l'échauffer significativement.
Celà a deux conséquences: les machines fumigènes ne se reposant pas totalement sur l'eau ne sont pas trop affectées par l'humidité ambiante. Alors que les brumisateurs produiront une fumée plus fine par temps chaud et sec, puisque une bonne partie des gouttelettes s'évapore.
L'autre conséquence, c'est la taille des gouttes, et donc la stabilité du brouillard. Plus les gouttes sont petites, plus la fumée dure. Quand une taille limite est atteinte, on parle de suspension colloïdale, les gouttes sont tellement petites que le brouillard est infiniment stable (sauf en cas d'évaporation), dans le cas des gaz on parle alors d'aérosol, mais les particules sont trop petites et diluées pour être visibles, donc pas utile => on doit faire du brouillard instable pour que ca marche!
La brumisation crée instantanément des gouttes, mais celles ci sont relativement grosses donc le brouillard ne dure pas très longtemps, de plus il s'évapore à terme, et dans un espace intérieur, l'air est vite saturé avec tous les problèmes de condensation, évacuation et même sanitaires que ca suppose. La vaporisation-condensation, surtout avec des liquides un peu visqueux, permet de créer des très petites gouttes, donc un brouillard qui dure plus longtemps. Le problème de ce système, c'est que ca chauffe pas mal et ca demande beaucoup d'énergie, c'est donc assez moyen en extérieur (coût, danger pour les passagers si passage trop près de la source), et si l'on doit produire de grosses quantités de brouillard en peu de temps. Sur Space Mountain dans le canon par exemple (mais je suis pas certain, si quelqu'un peut confirmer?), ce sont donc des brumisateurs qui sont utilisés, pas de risques de brûlures, peu de pollution, gros volume en peu de temps. C'est la raison pour laquelle la fumée apparaitra souvent bien plus fournie par temps humide.
Dans RNRC en revanche, s'agissant d'intérieurs peu ventilés, la production relativement lente mais stable des machines à fumée permet de remplir efficacement le hangar de brouillard et évite aussi toutes les tracasseries sanitaires supplémentaires que suppose la brumisation en continu de grandes quantités d'eau .
Enfin, on l'a vu pendant un moment, ca finit toujours par se déposer, et ca glisse! c'est la raison pour laquelle la fumée a longtemps été absente de RNRC le temps de l'installation d'escaliers antidérapants...