Merci pour tes commentaires encourageants! Et la suite, la voilà!
Les 2 jours suivants, nous avons visité d'autres haut-lieu touristiques de la Vendée: les marais salants, la corniche vendéenne mais j'ai de loin préféré la découverte du marais poitevin. Nous avons eu de la chance car chacun de ces sites rouvraient timidement et ce depuis quelques jours.




et c'est le jeudi 11 juin que le
Puy du Fou rouvrait ces portes.
Pour rappel, je devais séjourner chez eux début avril mais la Covid est passée par là... la communication avec le parc fut assez chaotique et j'ai dû me battre pour obtenir un remboursement de mon séjour! Vous allez me dire, mais pourquoi avoir demandé un remboursement pour finalement y séjourner quand même? nous n'étions absolument pas certains que nos congés seraient maintenus et nous n'étions pas certain que nous pourrions voyager à travers la France.
Si j'avais su que le parc ferait autant de polémique cet été, je n'y serais sans doute pas allé...
Bref c'est peu après 8h du matin que nous avons passé les grilles de la cité nocturne: le grand parc ouvrait à 9h30, nous sommes arrivés tôt pour 2 raisons: nous n'étions vraiment pas à l'aise dans notre location et nous étions à 20 min du Puy de Fou. De plus, j'avais des souvenirs de longue file d'attente pour le check-in au
Parc Astérix.
Finalement nous étions les premiers visiteurs de l'hôtel et sans doute de toute la cité! Ah et j'ai oublié un détail essentiel, il a beaucoup plu ce jour là!

Nous avions réservé pour 2 nuits au Camp du drap d'or, la personne de la réception dont c'était le premier jour s'entraina avec nous. Nous avions seulement réservé nos dîners: l'un pour le restaurant de notre hôtel justement et l'autre pour le restaurant de la Citadelle. C'est alors qu'on nous apprend que nous sommes surclassé et que nous aurons la chance, demain soir, de manger à la table des ambassadeurs! Youhou!
Avec la covid l'hôtel n'accepte plus les bagages, on retourne à la voiture les déposer...
Dernier détail, dans chaque hôtel il y a un sens de circulation ainsi pour le batiment principal de notre hôtel, on rentre par un coté et on ressort de l'autre.



On profitera de notre arrivée matinale pour faire le tour des hôtels en commençant par le nôtre: il se compose d'une multitude de petites tentes et d'un batiment principal qui fait office de réception, bar et hôtel. Le restaurant ce matin là est désert.



Nous faisons un arrêt aux Ilôts de Clovis, je n'aime pas cet hôtel qui propose de dormir sur des cabanes sur l'eau. Plus loin et tout prêt de l'entrée du parc, on trouve la villa Gallo-Romaine: on se rend qu'il s'agit du premier hôtel car l'ensemble est assez brut et la thématisation assez minimaliste. C'est d'ailleurs le moins cher de tout les hôtels.



Le personnel de la réception s'ennuie pas mal et j'en profiterais pour discuter avec eux. C'est le premier jour d'ouverture et ils sont très contents de rouvrir leurs portes. C'est ici qu'on achètera nos ponchos qui nous seront extrêmement utiles ce jour là.

Il est 9h30, les portes du grand parc s'ouvrent, nous sommes entre 20 et 30 visiteurs maxi. Et là on fait face aux bizarreries du programme. J'avais téléchargé la veille le guide visiteur et j'avais établi un programme qui finalement tombera largement à l'eau à cause de la pluie!
Bref quand je parle des bizarreries, c'est que le parc ouvre à 9h30 et que le premier grand spectacle débute à 10h30. Pire que ça, le premier parcours scénique à ouvrir est la renaissance du château dès 9h30 et les automates musiciens à 9h45. Rien d'autre à se mettre sous la dent. Cela oblige donc les clients des hôtels à se rendre à l'entrée du parc soit à l'opposé. Et comme il s'agit du seul parcours scénique d'ouvert, l'attente ne devait pas être terrible.
Du coup je pensais débuter la journée par un autre parcours qui se trouve non loin, le
Mystère de la Pérouse qui ouvre à 10h30. Et oui avec cette pluie, pas question de se faire tremper au
bal des oiseaux fantômes.

Sauf qu'on se fera happer par le conducteur de la Colporteuse, le petit train qui désert 4 stations.
Nous sommes les seuls à l'intérieur et je me dis qu'il nous fera gagner un temps précieux pour finalement rejoindre le Bourg 1900 soit l'entrée du parc. Ce fût finalement une très mauvaise idée puisque la colporteuse s'arrêtera bien 5 minutes (pour rien) dans chacune des gares qui nous sépare du bourg. On s'arrêtera à l'avant-dernière, juste à coté du
Dernier Panache. Notre dernière visite remontait à 8 ans et forcément, je ne reconnaissais plus certains lieux!


Nous remontons en passant par le village XVIIIème puis nous découvrons l'entrée du Mystère de la Pérouse: la pluie s'intensifie et nos pantalons sont trempés et couverts de ce mélange de terre et de cailloux... On se mettra à l'abri dans le Fort de l'An Mil devant l'atelier du forgeron. Les créateurs de bijoux installent seulement leurs produits dans les vitrines et les photographes attrapent les rares visiteurs qui se promènent.

Nous attendont sagement à l'abri des arbres l'ouverture du Mystère, une file d'attente commence à se former et nous nous disons: "la journée va être longue, qu'est ce qu'on fiche là!"

10h30, nous découvrons notre premier parcours scénique made in Puy du Fou et j'attendais pas mal de ce voyage en bateau: ma visite fut ponctuée de "Wouaaaaa" à chaque nouvelle pièce mais avec le grand nombre de visiteurs présents à l'ouverture (dites adieu au à la distanciation physique dans ces cas là) ma découverte ne fut pas complète. Nous enchainerons avec un second tour, beaucoup plus calme qui nous permettra de saisir toute l'histoire de l'attraction.
Attention à partir de cet instant là, je vais divulgacher l'intégralité du parcours!On débute par parcours ombragé jonché de panneaux/parchemins qui posent les bases de l'histoire: en 1785, le roi Louis XVI propose au navigateur français La Pérouse de prendre le commandement de la plus grande expédition de découvert scientifique autour du monde, sur les traces du célèbre James Cook. A cette époque, la France et la Grande Bretagne se livraient une éternelle bataille maritime et se disputaient les plus grands empires coloniaux.
Augustin de Monti, un navigateur et officier de marine français qui participa à la guerre d'indépendance des Etats-Unis fut nommé sur l'Astrolabe, un des 2 navires de l'expédition de la Pérouse. C'est son histoire qui nous est conté.

Nous pénétrons dans une bibliothèque marine faiblement éclairée où nous assistons à une discussion entre un grand-père et son petit-fils. Au dessus de la cheminée est adossée une assiette, elle appartenait à leur aïeul Augustin de Monti. Cette assiette a passée 200 ans sous la mer.

Dans un long corridor, nous découvrons les préparatifs de cette grande expédition. Nous traversons une cave du port de Brest, Augustin de Monti est chargé de la qualité des vivres et de l'eau.

La première grande scène s'offre à nous: sur le port, la Boussole nous attend sur le quai. 2 hommes dicuttent, un officier et un scientifique: en effet si cette expédition a des objectifs scientifiques, les maitres à bord ne seront pas les académiciens. Les querelles entre les savants et les membres d'équipages sont omniprésentes dans les premières scènes.
Les acteurs nous invitent à continuer en nous nommant "matelots", comme si nous étions des membres de cette expédition.



Le soir même dans le Carré, des officiers et des savants dînent à la chandelle: un garde-marine leur annonce que le chevalier de Monti a mis a leur disposition sa vaisselle armoriée. Le navire quittera le port le 1er août 1785.


On se retrouve alors en haute mer, tout le navire bascule gentiment, excepté le sol. L'effet est saisissant! Pour les personnes fragiles, de nombreuses sorties de secours sont disséminées tout le long du parcours. Le voyage, encore calme pour le moment, nous est conté par le chevalier de Monti.


Nous traversons le cabinet des savants, la pièce est remplie des curiosités naturelles récoltées pendant les escales. On trouve même parmi les animaux un iguane géant!

La navire longe l'île de Pâques que l'on aperçoit à travers les fenêtres. Les cales regorgent de bananes, de coques de tortues géantes et même de Moaï.

L'expédition atteint l'Alaska et dans cette contrée, le froid est glacial. Une chaloupe a heurtée des icebergs, tout les passagers disparaissent dans une eau glacée, les débris échoués sont encore visibles.
Là encore, l'équipage a rapporté de chaudes peaux qui pourront être revendues.


La cuisine est bien vide, les rations s'amenuisent et la traversée du Pacifique sera encore longue. En plus de la mousson et des chaleurs, le scorbut commence à atteindre l'équipage...

On assiste ensuite à une bataille! Les canons crachent leurs boulets, le bruit des détonations est assourdissant! Nous sommes aux îles Samoa où les indigènes ne leur préparent pas un bon accueil.

Mai 1788, aux larges des îles Vanikoro: les 2 navires sont piègés dans un cyclone tropical: tout le navire est secoué par les vagues, l'orage gronde et l'eau s'engouffre à travers les écoutilles!


Les navires étant en fort mauvais état, ils sombreront tout les 2. Tout est sans dessus dessous, l'eau envahit le bateau qui coule au fond d'une grande faille...


Pour la petite histoire dans les années 1990, des fouilles sous-marines ont été effectuées sur le site de l'épave et une centaine d'objets ont été remontés. De la vaisselle portant les armoiries de la famille du chevalier ont été restituées à un de ses descendants, qui a confié une assiette au
Puy du Fou.

Marcel fut toujours impressionné sur la fin du parcours, le bruit peut être effrayant et tout parait tellement réel! C'est notre parcours scénique favori, la mise en scène est parfaite, on se croirait véritablement à bord d'une frégate! L'histoire est claire et totalement compréhensible. Chaque visite est différente, les textes sont sensiblement les mêmes mais les acteurs ne sont pas toujours présents dans les mêmes pièces.
Je regrette en revanche un manque de cohérence dans cette enfilade de pièces qui ne reproduit pas véritablement le schéma d'un bateau.
Il est 11h quand nous quittons cette grande aventure!
Il pleut un peu moins et nous profitons de la proximité avec le fort de l'an Mil pour tester le Chaudron, le tout nouveau restaurant. A écouter des habitués d'un certains âges, la zone a grandement évoluée depuis l'année dernière. Nous nous sommes régalés et avons pu manger à l'abri.


Il y a une représentation de
mousquetaire de Richelieu à 12h30 et nous sommes totalement dans les temps! Heureusement que les spectacles sont très bien indiqués car je suis perdu au milieu de cette forêt où les allées ne sont pas faites pour la pluie...
Il est 12h que nous arrivons devant ce grand théâtre équestre! Lors de ma précédente visite, il s'agissait de notre spectacle favori et cette année, il fut sur le point de se faire détrôner! Moi en tout cas l'esprit de cape et d'épée, les combats livrés avec panache, c'est ce que je préfère!



Nous nous installons au premier rang, sur le coté droit. Nous découvrons le marquage en vigueur pour chacun des spectacles: on rempli 1 rang sur 2 et on tient sa distance de 1 mètre entre chaque famille. Port du masque obligatoire car la salle est fermée. Comme c'est nouveau, certaines personnes s'installent sur les rangs vides mais les employés du parc veillent au grain. Manque de bol, une famille de 3 personnes viendra s'installer pile entre moi et une autre famille: je leur demande de partir car ils ne respectent pas la distance. Le type ne veux rien entendre... je cherche désespérement un employé mais le spectacle commence... je ferais avec...
Le bossu est présent, on remonte le temps jusqu'en 1637 où pour la première fois, la pièce du Cid de Corneille est jouée en province, au Puy du Fou.

Le narrateur nous explique que le spectacle s'inspire d'une histoire d'amour authentique entre un palefrenier du Puy du Fou orphelin et d'une belle gitane espagnole qui rêvait d'être comédienne... Pour l'aider a accomplir son rêve, le jeune homme va l'enlever aux bohémiens et l'emmener clandestinement ici, au Puy du Fou où elle va interpréter le rôle de Chimène. Poursuivi par les gendarmes, " le jeune orphelin se maquille, se déguise, se contrefait " et se cache parmi les spectateurs.
Le rideau s'entrouve et un présentateur costumé s'avance: il salue le public et annonce la pièce. Il présente également les invités prestigieux de cette soirée: en premier lieu, le cardinal de Richelieu sans qui cet évenement n'aurait pas eu lieu. Ce dernier dans sa grande soutane rouge traverse le bas des tribunes et emprunte l'escalier d'honneur.
Il est suivi de Gabriel du Puy du Fou et de son épouse, ainsi que des 3 mousquetaires à cheval. Monsieur de Bergerac fait lui une entrée fracassante et se lance dans une longue tirade dont il a le secret. Enfin, est accueilli Pierre Corneille, l'auteur du Cid.


Le rideau s'ouvre enfin et la pièce débute: un balcon avec ces 2 acteurs descend du plafond pour se poser sur le décor d'une demeure espagnole.

Mais la pièce est brusquement interompue: des bandits masqués surgissent de toutes parts et prennent en otage toute la salle! Ils nous demandent de leur livrer le bossu, accusé d'avoir enlever la Séraphina, la bohémienne.


Le bossu se dévoile et nargue ces adversaires au dessus d'un balcon. Il provoque leur chef et saute du balcon, un fleuret à la main. Le bossu se défend plutôt bien, il est habille mais se fait très rapidement surpassé par le nombre d'ennemis. La Sériphina est quant a elle enlevée.


A bout de force et encercler par les spadassins, il demande l'aide de d'Artagnan et de Cyrano. Ces derniers acceptent et un combat épique s'engage! la victoire est acquise par nos valeureux héros.

Le cardinal stupéfait interroge notre ami le bossu qui dévoile sa véritable identité dans un superbe monologue. Il se nomme Bouton d'or, condamné à mort pour un duel, il s'enfuit en Espagne où il devint dresseur de chevaux auprès d'une troupe de gitans. La suite, vous la connaissez. Le cardinal touché lui fait remettre la casaque et les boutons d'or de ses mousquetaires. Il explique également qu'il a donné l'ordre de traquer les voleurs et de retrouver la bohémienne.
Le Roi en personne arrive et annonce la bonne nouvelle! La Séraphina a été retrouvée et elle sera présente au grand carrousel que le roi fait donner en l'honneur de sa reine espagnole! Pour rappel un carrousel est le nom donné aux grands ballets équestres de l'époque. Le Roi a d'ailleurs entendu dire que Bouton d'or était dresseur de monture sauvage. Il le nomme Premier Ecuyer de la Grande Ecurie et lui confie son destrier royal pour son mariage.
Bouton d'or aura peu de temps pour offrir à sa Reine une danse espagnole sur la place Royale. Son rêve est que l'eau jaillisse sous le pas de chevaux...
Le rideau se ferme, le théâtre est plongé dans l'obscurité et on assiste au dressage d'un puis de plusieurs chevaux: ceux-ci sont habillés d'un juste au corps blanc et grâce à la magie de la lumière noire, le ballet chorégraphié qui se déroule sous nos yeux est d'une incroyable beauté.

Le rideau s'ouvre et nous découvrons la place Royale en pleine soirée, Bouton d'or et la Séraphina se retrouvent enfin. Les danseuses espagnoles dansent avec les chevaux et comme par magie, l'eau commence à recouvrir la place. La ballade de Grenade, une musique chantée par les 2 héros accompagne ce magnifique ballet. Les chansons sont assez rares dans les spectacles et perso je n'en suis pas très friand.
J'adore ce final, j'aime tout dans ce spectacle où je ne vois pas le temps passer!






