Même si demain ils investissaient massivement, je pense qu'il faudrait d'abord commencer par revoir complètement leur approche du client avant ça. Il faut absolument cesser cette stratégie basée uniquement sur la rentabilité, comme c'est de coutume dans les Aqualand par exemple, qui sont des machines à cash.
En l'état, on réduit les effectifs au maximum, ce qui engendre notamment d'importantes files à l'entrée/sortie du parc, pour la restauration, on ferme plusieurs points de vente (ce qui laisse une impression de parc à l'abandon au visiteur), etc... Le tout conjugué à une organisation très discutable, et vous obtenez un niveau d'insatisfaction record pour un parc d'attractions. Je ne connait pas tous les parcs FR, mais je serai curieux de savoir quel parc a une réputation aussi mauvaise que Walygator.
Il serait préférable de faire l'inverse: tout miser sur la satisfaction et l'expérience visiteur: on rénove, on nettoie, on s'organise mieux et on recrute davantage pour éviter au maximum les longues files d'attente... Bref, on fait le maximum pour que le visiteur sorte satisfait de sa journée ! Il y a beaucoup de petites choses à améliorer qui ne coûtent pas grand chose mais qui, mises bout à bout peuvent radicalement changer l'avis du visiteur en fin de journée. Un visiteur satisfait est un visiteur qui consomme plus facilement (si tant est qu'on sache lui en donner envie), qui en parle à ses proches, et qui revient avec plaisir. A l'inverse, le bouche à oreille est 5 ou 7 fois plus efficace quand il est négatif...
Surveiller les coûts est une nécessité absolue pour chaque entreprise, mais il ne faut pas que ça impacte de manière trop importante l'expérience du visiteur. Le COVID peut excuser l'absence ou la modification de certaines prestations, mais quand ces dernières étaient déjà de mauvaise facture avant, on y réfléchit à deux fois. A Walygator, on a misé sur l'économie maximale. C'est compréhensible au vu de la situation financière toujours fragile du parc, même si il aurait toutefois été préférable de réfléchir à des solutions alternatives moins coûteuses, plutôt qu'à une suppression pure et simple de certaines prestations (exemple: remplacer le spectacle à gros budget par des animations de rue). Le problème d'Aspro est que les parcs sont gérés devant des tableaux Excel, pour grossir un peu le trait. Il n'y a pas de passion, jamais.
Il y a des fois où je me demande, et je ne suis pas le seul, si la volonté d'Aspro est vraiment de faire de l'argent avec ce parc. Parce que là, ils voudraient dissuader le visiteur de consommer qu'ils ne s'y prendraient pas autrement. Donc soit c'est ça, soit ils sont juste très mauvais dans ce domaine. La question se pose.
Le DAB a été rapidement supprimé, bon nombre de points de vente sont fermés, on vend de l'industriel dégueu au prix fort en faisant attendre le visiteur pendant des plombes car le personnel est mal formé et certainement en nombre insuffisant (rentabilité max !), l'offre de prestations payantes (jeux, photos, etc...) n'est pas vraiment attractive, et je vous en passe et des meilleures. Ce parc pourrait sans aucun doute dégager bien plus de CA (et donc de capacité de financement, à terme) avec une autre philosophie en matière d'approche du client.
Pour résumer, on est sur un cercle vicieux. Aspro attends que le parc soit rentable pour y investir, mais ne fait rien pour que ça arrive, au contraire. Ils veulent faire de l'optimisation fiscale avec leur holding Luxembourgeoise ? C'est à se demander !