Je pense qu'il faut regarder du côté du capital social du groupe Looping. En 13 ans d'existence, ils doivent en être au 3e ou 4e fonds d'investissement ! Les gérants du groupe sont dépendants de ces gens-là. D'une manière ou d'une autre. En termes d'augmentation du portefeuille, de disponibilité des fonds...
Je suis d'accord avec toi. Cette politique de vouloir absolument "gonfler le groupe" en rachetant sans fin, zoos, parcs aquatiques et parcs d'attractions, n'a aucun sens s'il n'y a pas de vision derrière.
Il y a chez Looping, des personnels très compétents, totalement acquis à la "cause" portée par le groupe. Maintenant, ça reste une superposition d'anciens dirigeants, parfois d'anciens propriétaires...qu'il ne doit pas être facile d'accorder autour d'un master plan commun sur 3, 5 ou 10 ans. En plus de ça, chez Looping, un directeur de site, si il fait 3 ans, c'est bien. Au-delà, c'est un règne ! Pour avoir un cap fixe, c'est compliqué chez eux.
Qu'il s'agisse de Bagatelle ou de la Mer de Sable, il y a des investissements ponctuels. Je dirais, tous les 3 ans. C'est peu pour un parc familial à ancrage régional. Depuis l'arrivée d'FJ Parent, on a quand même une meilleure continuité thématique dans les parcs. La Mer de Sable ne souffre pas de fautes de goût, mais tu l'as dit, le matériel est quasiment neuf (15 ans), donc la base est plus saine. Bagatelle, puisque c'est un incontournable sur ce sujet...c'est plus compliqué. Entre les ingérences à tous les niveaux qui ont conduit à la suppression d'au moins 2 attractions, le manque de vision à long terme qui a conduit à l'achat du Triops sans aucun plan pour proposer une véritable offre à sensations ensuite, et le vieillissement progressif mais réel de toutes les infrastructures datant de l'âge d'or des années 90... Oui, Bagatelle a de la chance de ne pas être détenu par Aspro parce qu'il n'en resterait plus rien.
Là où j'ai plus "d'inquiétude", c'est pour Cobac Parc qui n'a quasiment rien reçu depuis son rachat, il y a presque 10 ans alors que la dynamique de l'ancien propriétaire était à la croissance.
On l'a vu avec Bagatelle ou la Mer de Sable, mais également Fort Fun et Pleasurewood Hills, ils investissent massivement les 4 premières années suivants le rachat, pour redorer le blason, et ensuite ce sont les nouvelles acquisitions qui bénéficient des investissements.
Aujourd'hui, quelle est la politique du groupe ?
Augmenter leur nombre de sites en Europe.
Développer leurs sites les plus rentables ou qui nécessitent d'être revitalisés (méthode Grévin et Cie des années 2000 : les petits servent à développer les gros et le groupe est tourné vers Drayton Manor, fraîchement repris).
Qu'ils ne puissent pas tout faire la même année, oui. Que le Covid ait pu ralentir les investissements, oui. Maintenant, nous sommes 2 ans après la crise... On remarque bien que les investissements sont frileux et parfois, de facture très moyenne. Le problème est que tout vieilli plus vite qu'il n'est repris ou rénové. D'ici 5 à 10 ans, on risque de se retrouver avec des parcs hétérogènes et très vieillissants par endroits.
Evidemment, c'est un avis personnel.