Voici donc mon compte-rendu complet sur la nouvelle attraction 2018 du Futuroscope.
Sébastien Loeb Racing Xperience a été officiellement inaugurée ce samedi 24 mars 2018, lors d'une petite cérémonie qui s'est tenue à 10h15. De nombreux représentants des médias (spécialisés ou non) étaient présents.
Avec 6,5 millions d'euros de budget, pour le Futuroscope, il s'agit d'une attraction intermédiaire, en attendant
Mission Kepler et son coaster spatial pour décembre 2019.
La file d'attente, qui au départ ne devait être qu'un simple hangar, est conçue comme un préshow sur la carrière de Sébastien Loeb et de son écurie. Après avoir traversé un couloir consacré aux superbes paysages de la région Grand Est et à l'itinéraire que Sébastien Loeb, enfant du pays, les visiteurs découvrent une première salle, où la Peugeot 208 WRX est mise en valeur. Cette salle est dédiée aux innombrables exploits de Sébastien Loeb, un espace consacré à la compétition, où sont présentés les 10 trophées les plus emblématiques remportés par le pilote d'exception. Sur le garde-corps qui sépare le cheminement des visiteurs du podium où sont exposées les récompenses, se situent des boutons interactifs qui permettent aux visiteurs de rétroéclairer un à un chaque trophée et de découvrir son descriptif.
Entre les deux salles du préshow, une verrière met en valeur le champion et certains de ses articles de sport automobile.
La deuxième salle du préshow est consacrée à la team Sébastien Loeb Racing, dans laquelle les visiteurs peuvent jouer à un quiz pour tester leurs connaissances sur le thème du rallye.
Puis, les visiteurs pénètrent dans la salle du briefing, pour y découvrir l'histoire de l'attraction (convoyer en un temps record une fiole contenant un gaz dangereux et hallucinogène au laboratoire médical d'Haguenau), ainsi que les consignes liée à la réalité virtuelle.
Enfin, arrive la salle du main-show, pour participer à l'aventure VR5D, à bord d'un siège baquet dynamique, et équipé d'un casque de réalité virtuelle HTC Vive. Des effets sensoriels (vent, odeurs et leg ticklers) sont embarqués dans le siège. Il est à noter que le siège baquet est très confortable, tout comme le port du casque. Cependant, j'ai quelques doutes quant à l'entretien des casques, à la problématique de l'hygiène, notamment les jours de fortes chaleurs, quand la transpiration sera collée sur les protections du casque (celles qui viennent se coller au visage).
L'expérience en VR5D dure exactement 177 secondes. L'immersion est totale, grâce aux images réelles en 6K 360°, au simulateur électrodynamique Ellip6 articulé sur 6 axes, et aux effet sensoriels bien maîtrisés. La course en elle-même est un poil trop courte pour moi, mais il faut mettre dans la balance la question de la gestion des flux. En effet,
Sébastien Loeb Racing Xperience a une capacité horaire théorique de 650 personnes, grâce à ses 108 sièges baquets. Cependant, je pense que l'attraction risque d'être victime de son succès, et il va falloir très vite la roder pour optimiser la gestion de la file d'attente. Dans la pratique, il faudra que chaque séance (embarquement et débarquement inclus) ne dépasse pas 10 minutes !
Il est à noter qu'un espace dédié aux PMR est disponible, afin que les personnes en fauteuil roulant puisse profiter du casque de réalité virtuelle. Il y a également une zone enfants, à l'abris derrière le poste de contrôle de l'attraction, qui permet aux plus jeunes (moins de 120 cm) de regarder le film sur écran géant.
Pour ma part, je trouve que c'est l'attraction VR la plus aboutie au monde à l'heure actuelle. Certes, elle a quelques défauts liés à la technologie même de la réalité virtuelle (résolution dans le casque, interactivité limitée...), mais actuellement, dans le domaine du loisir, on ne fait pas mieux ! Par contre, il est clair que d'ici 3 ans, cette attraction sera totalement dépassée, et il faudra la repenser (si le parc souhaite conserver une attraction VR).
J'ai beaucoup apprécié l'effet de motion tracking et le dispositif de reconnaissance développé par Leap Motion, permettant aux visiteurs de voir leurs propres mains dans l'environnement virtuel et interagir. Le vrai plus : la fiole, présente dans l'environnement virtuel, est matérialisée dans la réalité par un accessoire technologique, doté de capteurs et intégré au siège baquet. L'objet réagit en fonction de son inclinaison, et provoque parfois quelques surprises !
