[EuroDisney]Finances, restructuration de la dette ?

Démarré par Torkish, 05 Janvier 2010, 23:33:09

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Torkish

CitationEURO DISNEY  : Euro Disney: la dette devra être restructurée

Les grèves qui ont touché les transports publics et mobilisé une partie des salariés d'Euro Disney en décembre pourraient susciter de nouvelles inquiétudes concernant la capacité de l'exploitant de parcs de loisirs à attirer les visiteurs, sur fond de faiblesse de la conjoncture et de montée du chômage.

Une faiblesse plus grande qu'anticipé de l'activité d'Euro Disney pourrait également remettre en lumière la nécessité de s'atteler à une nouvelle restructuration de sa dette, qui obère déjà son développement et mériterait d'être au moins en partie convertie en actions.

La société contrôlée par Walt Disney affiche un bilan particulièrement tendu avec une dette de presque 2 milliards d'euros pour une trésorerie de 340 millions fin septembre. Sa dette nette représente ainsi près de 9 fois l'excédent brut d'exploitation 2009.

Les charges financières que le groupe supporte en conséquence plombent ses comptes, toujours déficitaires malgré une restructuration de la dette en 2005. Même en 2008, année pourtant faste en termes de résultats, l'entreprise de loisirs a accusé une perte nette de 2,8 millions d'euros, en raison de charges financières nettes de 88,4 millions.

L'accumulation de ces pertes ronge les fonds propres d'Euro Disney, qui n'étaient plus que de 287 millions d'euros fin 2009, soit un ratio dette nette sur fonds propres de 568%, contre 402 millions fin 2005.

Certes, la restructuration de la dette de 2005 a permis au groupe de conserver une partie de son cash flow pour continuer de financer son développement, en lui permettant dans certaines conditions de commuer le paiement d'une partie des intérêts de sa dette et des royalties dues à la maison mère Walt Disney en dette subordonnée à long terme.

Mais ce dispositif, s'il n'est pas neutre sur la trésorerie du groupe - il a permis d'économiser 65 millions de paiement d'intérêt pour limiter à 89 millions les charges financières nettes en 2009 - ne fait que repousser dans le temps le problème de la dette, qui continue ainsi de croître. D'après FactSet, elle devrait encore progresser cette année et en 2011.

Le groupe devrait ainsi envisager des solutions plus drastiques pour s'attaquer au problème structurel de sa dette, qui risque d'être rendu plus aigu encore par une conjoncture économique déprimée.

Selon Oddo Securities, le risque qu'Euro Disney rompe certains de ses engagements bancaires cette année ne doit pas être exclu. Une telle situation pourrait contraindre le groupe de loisirs à réduire de manière sensible ses coûts et ses dépenses d'investissements, ou à envisager une augmentation de capital, ou encore un mix de ces différentes options.

Mais, compte tenu de l'ampleur de son endettement au regard d'une capitalisation boursière limitée à 190 millions d'euros, le groupe ne pourra sans doute pas faire l'économie d'une restructuration de sa dette avant d'envisager un quelconque appel au marché.

Cette restructuration pourrait passer par la conversion d'une partie de la dette en actions. Une telle opération, certes toujours douloureuse pour les actionnaires minoritaires, laisserait le contrôle du groupe à Walt Disney, propriétaire de 39,8% du capital et de 15% de la dette, puisque la société est gérée en commandite.

La Caisse des Dépôts et Consignations, qui représente l'Etat et détient plus de la moitié de la dette, accepterait sans doute une conversion de ses créances en capital dans la mesure où cela contribuerait à assurer la pérennité de l'entreprise, grande pourvoyeuse d'emplois et d'activité.

Restent les banques créancières d'Euro Disney, qui pourraient rechigner à entrer au capital d'un groupe subissant de plein fouet le retournement conjoncturel, et qui devrait continuer de souffrir de la faiblesse de la consommation des ménages en 2010.

Une partie des difficultés d'Euro Disney vient de sa structure de coûts essentiellement fixe, justifiée notamment par la nécessité de préserver la qualité de "l'expérience Disney". Toute tentative de réduire sensiblement les coûts et les investissements est donc délicate, dans la mesure où elle risque d'affecter cette expérience et donc de peser sur la fréquentation et les performances financières.

La société n'en dispose pas moins d'une certaine marge de manoeuvre en la matière, si l'on compare les marges d'exploitation d'Euro Disney et celles de sa maison mère dans les parcs de loisirs. Certes, les deux activité ne sont pas directement comparables, étant donné que les parcs de loisirs de la société américaine sont plus mûrs et regroupent un plus grand nombre d'activités, comme les croisières.

Il n'en reste pas moins qu'en 2008, la marge opérationnelle d'Euro Disney a beau avoir atteint un pic à 6,8%, elle était très inférieure à celle de 16,5% dégagée dans le même temps par la division Parcs de loisirs de sa maison mère.

Toujours à en croire l'article de gros changement risque de voir le jours  
A suivre  

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