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CitationDolancourt- Patrice et Philippe Gélis étaient poursuivis, hier, pour homicide involontaire. Amende et prison avec sursis ont été requises

Le 24 novembre 2010, en fin de matinée, un dramatique accident se produisait à Nigloland. Deux salariés et un stagiaire travaillaient à arracher un petit arbre d'un parterre très exigu et proche d'un mur.
Pour des raisons qui demeurent inexpliquées, Cyril Laurey a été écrasé entre le mur et le godet de la pelleteuse que pilotait Stéphane. La victime était décédée dans la nuit des suites de ses blessures.
Ce n'était pas le conducteur de la mini-pelle qui était poursuivi, hier, devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire, mais les patrons du parc d'attractions, Patrice et Philippe Gélis.

Formation « sur le tas »

Le parquet a, en effet, estimé, suite à l'enquête effectuée par les gendarmes et la Direction départementale du travail, que le salarié n'avait pas à être poursuivi dans la mesure où il n'avait pas reçu une formation en bonne et due forme à la conduite d'engins. « Dans ce cas précis, la formation, je la fais moi-même, c'est une formation sur le tas car, au départ, on est des artisans, mais je peux vous garantir que les salariés étaient formés comme il faut. Le conducteur de pelleteuse connaissait bien son engin », souligne Philippe Gélis tandis que son frère ajoute : « La sécurité, pour nous, ça a toujours été une priorité, qu'il s'agisse des visiteurs ou des salariés. On a toujours cherché à être exemplaires. » Et, pour ce qui est de la formation de Stéphane, la défense fait valoir « une autorisation de conduire tous les engins » qui lui avait été délivrée par son employeur : « Nous l'avions produite pour l'inscrire à une prochaine session de formation d'instructeur de conduite. »
Le président Romain Leblanc s'étonne qu'elle ait été produite en justice seulement en mai dernier : « Je l'avais oubliée. Nous avons été perturbés par ce drame et je ne suis pas un administratif. C'est l'avocat qui l'a retrouvée dans un dossier », précise Philippe Gélis.
Il était par ailleurs reproché aux patrons de Nigloland de « n'avoir pas donné de consignes précises » concernant l'arrachage de l'arbre.
« Ils n'étaient même pas au courant de cette opération », s'exclama un peu plus tard leur avocat.

Jugement le 28 septembre

Leur était ensuite reproché de n'avoir pas assez pris en compte la prévention de ce risque particulier.
« Ce risque-là, personne ne l'avait identifié, y compris les inspecteurs du travail qui passent régulièrement à Nigloland. Là, on était dans une configuration exceptionnelle », a fait valoir la défense qui évoque « un malheureux concours de circonstances. »
L'avocat de la veuve de Cyril Laurey a rappelé qu'elle était mère de trois jeunes enfants. La jeune femme a déploré à la barre du tribunal le peu de formation reçue par son mari.
« Il faut rejeter l'idée que Cyril Laurey est décédé suite à une funeste fatalité, à un tragique concours de circonstances », a affirmé Sofian Saboulard, substitut du procureur, avant de dénoncer, dans le contexte de cet accident, « un laisser-faire et un laisser-aller. »
Il évoque « des fautes caractérisées » et « une succession de manquements », avant de requérir 15 000

Citation de: ErYx -Parc Zone-© L'est Eclair

Je ne suis pas sur que dire qu'ils n'étaient pas au courant de l'opération soit vraiment en leur faveur... S'ils ne sont pas capables de savoir ce qui se passe au sein de leur parc qui est fermé à ce moment de la basse saison, qu'est-ce lorsque le parc accueille du public ?

Je suis assez d'accord sur les mots du substitut du proc', mais ça s'applique en fait à tout le parc depuis 5 à 6 ans...

Même si le fait remonte à presque un an, toutes mes condoléances à la famille de la victime, et au pauvre jeune qui doit être traumatisé d'avoir tué accidentellement une personne