Réel succès apparemment:
Terra Botanica va-t-il renaître de ses cendres ?Déjà 75 000 visiteurs, en deux mois, contre 130 000 sur toute la saison, l'an dernier. La fréquentation de Terra Botanica, aux portes d'Angers, dans le Maine-et-Loire, décolle. Le parc du végétal serait-il en train de séduire un public qu'il n'avait jamais vraiment conquis ?En septembre, personne n'aurait donné cher de la peau de Terra Botanica, à Angers. Personne. On découvrait alors le fiasco d'un parc qui avait coûté aux contribuables angevins la bagatelle de 113 millions d'euros. Lancé en 2010 par le Département, cet écrin de verdure, sur 11 hectares, promettait d'être le fer de lance du végétal en Anjou. Seulement, le public n'a jamais vraiment suivi, et la fréquentation n'a cessé de dégringoler. En 2014, le nombre d'entrées payantes passait à 130 000, provoquant une lourde perte d'exploitation, le point d'équilibre étant proche des 220 00 entrées.
Allait-on vendre le parc ? Le céder à l'euro symbolique ? Impossible. Le conseil général du Maine-et-Loire, propriétaire, aurait dû rembourser l'aide de 20 millions d'euros accordée par des fonds européens. Il fallait donc le renflouer. Le nouveau président du conseil départemental, l'UDI Christian Gillet, décide alors de prendre l'affaire à bras-le-corps. Il scrute chaque centimètre carré du parc, identifie les failles, rencontre des spécialistes de la Cité de la Villette, du Futuroscope de Poitiers... Et nomme un nouveau directeur, Denis Griffon.
Un jardin extraordinaire:Proche du sénateur Bruno Retailleau, ce dernier est un spécialiste des événéments exceptionnels. Il a déjà permis d'organiser la venue du Vendée globe, ou le départ du Tour de France. Il décide de proposer un nouveau tarif attractif pour les Angevins, recentre la communication sur le public grand Ouest, pour permettre la revisite, et modifie le positionnement du parc. Plus question de parler de parc d'attraction, c'est désormais un jardin extraordinaire. La signalétique, aussi, est revue, avec un circuit de visite plus clair. Et un ballon captif de 1,3 million, qui surplombe le parc à 150 m de hauteur, est visible à 20 km à la ronde.
Des efforts qui finissent par payer. Deux mois après la réouverture, on sent un grand frissonnement du côté de la fréquentation. Selon Christian Gillet, « le chiffre des 75 000 entrées payantes a déjà été atteint au 20 juin 2015, alors que sur toute la saison, l'an passé, nous n'avons pas dépassé les 130 000 entrées payantes ». « On sent qu'il se passe quelque chose, le bouche à oreille est bon, assure Denis Griffon, le directeur. Mais ne nous emballons pas. La saison sera longue, tout reste à faire. »
Car on est loin des 220 000 entrées payantes qui doivent permettre d'assurer l'équilibre du parc. Mais il est permis d'espérer que le cap des 160 000 entrées sera dépassé cette année. L'Anjou, terre du végétal, aurait ainsi sa vitrine...
Source: Ouest
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