Sans être une poule aux oeufs d'or, je suis convaincu qu'il y a un marché pour les très gros parcs, des destinations de séjours de plus d'une journée (type Disney). Le souci étant que créer ex-nihilo une telle infrastructure nécessite un investissement colossal, et un énorme risque, avec un retour sur investissement sur le très long terme (même après le coût initial de construction, il y a des frais élevés d'exploitation avec des marges faibles, tout en continuant l'investissement à plus faible allure).
Très peu d'investisseurs, voire aucun, ne prendrait un tel risque.
Du coup, les promoteurs se limitent à des projets de petite envergure, sur des montants pour lesquels un financement est plus facile à trouver. Mais comme un petit projet est plus difficile à rentabiliser, ils sont obligés de surévaluer la fréquentation (donc leur revenu) pour afficher des rentabilités comparables à ce qui se fait dans d'autres domaines, faute de quoi ils n'intéresseraient personne.
Pour citer des exemples :
Port Aventura a vu grand et a mis de gros moyens, et ça a marché (et c'est récent : 1995 !)
Mirapolis a vu grand, mais n'a pas mis les moyens (le parc était grand en superficie, mais l'offre était en réalité très faible !) et n'a pas marché.
D'une certaine manière, mais à des échelles différentes, Disney fait la même erreur avec les Studios : manque d'investissements = manque d'intérêt, image de "petit parc", donc ça ne décolle pas. On préfère faire les deux parcs dans la journée, quitte à louper quelques attractions, parce qu'une journée entière aux studios c'est bien trop long.
La difficulté, en fait, c'est de bien se positionner : beaucoup de parcs (type bioscope, vulcania ou spirou) se voient comme des parcs d'intérêt national grâce à leur thème fédérateur, alors qu'en réalité leur dimension en fait des parcs régionaux tout au plus. Ils se trompent de cible, d'investissement de départ.
D'une certaine façon, Astérix est aussi un parc régional, simplement à la taille de la région qu'il vise (l'Ile de France + un peu du Nord). Pour devenir réellement national (ou international), il doit impérativement développer son offre hôtelière et permettre de passer deux jours au parc (ou au "resort", en ajoutant d'autres activités type parc d'accrobranche, parc aquatique etc), faute de quoi il restera régional.