Eurodisney vu par les spécialistes

Démarré par ErYx, 17 Novembre 2003, 14:32:07

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ErYx

http://www.investir.fr/conseils/societe/de...77&nom_table=av


LES PERTES SE CREUSENT, LE 2èME PARC NE CONVAINC PAS


Mickey broie du noir. On le savait depuis les révélations du Parisien il y a un mois : l'exercice 2002-2003 a été catastrophique pour EuroDisney. Le parc de loisirs a vu ses pertes quasi doubler, à 56 millions d'euros, au 30 septembre dernier, contre 33,1 millions un an plus tôt. Une dégradation qui s'explique par la baisse de la fréquentation, la hausse des charges d'exploitation liée à une année complète d'exploitation du Parc Walt Disney, qui se révèle être un échec, et la progression des dépenses marketing durant le premier semestre, le groupe ayant été trop ambitieux dans le plan de communication de son nouveau parc.



EuroDisney a donc cumulé les difficultés l'année dernière, entre un secteur du tourisme défaillant en Europe sur fond de guerre en Irak et de baisse du dollar, un deuxième parc peu convaincant et ses investissements démesurés liés à l'ouverture de ce nouveau parc à thèmes. Conséquence, seulement 12,4 millions de visiteurs ont fréquenté EuroDisney l'année dernière, un chiffre inférieur de 5,3% à celui de l'année précédente, où le deuxième parc n'avait été exploité que pendant six mois, et surtout très décevant par rapport aux 17 millions de visiteurs espérés par le groupe. Le chiffre d'affaires baisse de 2,1% à 1,05 milliard d'euros, un recul dû à la baisse de 1,8% des facturations des activités touristiques et au repli de 13,5% du chiffre d'affaires des activités de développement immobilier.



En parallèle, les charges d'exploitation s'alourdissent à 920,7 millions d'euros contre 900,3 millions un an plus tôt, en raison de la hausse des charges d'exploitation directes et des dépenses de marketing. La baisse des redevances de licences et de la rémunération de la maison-mère Disney n'a pas permis de compenser cette hausse. A cette dégradation, se sont ajoutées des charges financières toujours aussi lourdes, liées à l'endettement colossal du parc (plus de 200 millions d'euros, soit un peu moins de 20% du chiffre d'affaires dégagé en 2002-2003). Résultat, le bénéfice courant ressort en perte de 67,9 millions contre un profit de 4,9 millions un an auparavant. Un déficit très légèrement compensé par le résultat exceptionnel de 11,9 millions, généré par la cession de trois résidences situées à proximité du site. Au final, EuroDisney accuse donc une perte de 56 millions d'euros.



Le parc de loisirs reste extrêmement discret sur ses prévisions pour l'exercice 2004. Il est néanmoins vital pour le groupe de relancer sa fréquentation, et donc son chiffre d'affaires, pour pouvoir faire face à ses obligations financières et éviter ainsi la crise de liquidité, déjà frôlée à plusieurs reprises. Pour le moment, EuroDisney s'est vu offrir une bouffée d'oxygène, jusqu'au printemps, les banques ayant accepté de renoncer à certains de leurs engagements jusqu'au 31 mars 2004, tandis que The Walt Disney Company, la maison-mère du groupe, accordait à sa filiale nouvelle ligne de crédits subordonnés de 45 millions, pouvant être tirée jusqu'au 31 mars 2004. Juste une bouffée d'air pur donc. D'ici le 1er avril, le royaume de Mickey devra avoir trouvé une solution à ses problèmes de financement, pourquoi pas via une augmentation de capital. Le compte à rebours est enclenché : il reste un peu plus de 4 mois au groupe pour trouver la formule magique.
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ErYx

Le début de l'article n'est que l'annonce des chiffres déjà connus. La suite est plus optimiste.



Le groupe Eurodisney présente ce matin pour son exercice 2002/2003 clos au 30 septembre un chiffre d'affaires en baisse de 2,1% en glissement annuel à 1,05 Milliard d'Euros. Hors changement de méthode comptable, la marge opérationnelle atteint 143 Millions d'Euros. La perte nette atteint elle 45,4 ME contre un déficit de 33,1 ME un an auparavant. EN intégrant le changement comptable, la marge opérationnelle ressort à 132,4 ME pour une perte nette de 56 ME.

Le nombre de visiteurs des parcs à thèmes a reculé de 5,3% en volumes à 12,4 Millions de personnes (-0,7% en valeur). Ils ont généré un chiffre d'affaires de 508,5 ME, en repli de 3,3%. Le taux d'occupation des hôtels a lui baissé de 88,2 à 85,1%. Le CA hôtels atteint 416,7 ME, en hausse de 1,2%. Côté charges, les loyers de crédit bail et les charges financières nettes ont progressé de 29,5 ME pour atteindre 200,3 ME, du fait principalement de l'augmentation prévue des loyers de crédit-bail.

[span style=\'color:blue\']Au 30 septembre, la trésorerie disponible atteint 46 ME contre 24,7 ME un an avant, grâce à l'amélioration du besoin en fonds de roulement mais impactée par la perte nette. [/span]Selon la nouvelle politique comptable du Groupe, qui a pris effet le 1er octobre 2002, les dépenses de rénovation des actifs ne sont plus enregistrées en charges à répartir et amorties sur cinq ans. Les dépenses futures de rénovation des actifs font désormais l'objet d'une provision pour grosses réparations provisionnée selon le mode linéaire en charges d
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(AOF) - EuroDisney a annoncé sans surprise une lourde perte, anticipée il y a tout juste un mois par un article du quotidien "Le Parisien". Les investisseurs qui espéraient obtenir enfin des informations sur le plan de refinancement de la dette du groupe dans le cadre de cette publication, affichent actuellement leur déception. Plusieurs interrogations relatives à la stratégie du groupe pour redresser le niveau de la fréquentation de son parc pèsent également sur le titre.

EuroDisney cède 1,89% à 0,52 euros vers 10h00.

EuroDisney SCA, la société d'exploitation de Disneyland Resort Paris, a annoncé ce matin, avant l'ouverture de la Bourse de Paris, ses résultats au titre de son exercice 2002/2003 clos fin septembre.

Le chiffre d'affaires est en baisse de 2,1% à 1,053 milliard d'euros compte tenu des "difficultés durables rencontrées par les industries du voyage et du tourisme en Europe, des mouvements sociaux et grèves intervenus en cours d'année en France ainsi que d'une conjoncture économique défavorable sur les principaux marchés du groupe".

En termes de rentabilité, la marge opérationnelle recule de 24,6% à 132,4 millions d'euros (-18,6% à 143 millions d'euros hors impact d'un changement comptable). La perte nette s'établit à 56 millions d'euros (45,4 millions d'euros en données corrigées) contre 33,1 millions d'euros un an plus tôt.

D'après le consensus établi par Bloomberg, les analystes tablaient en moyenne sur une perte de 57,2 millions d'euros. La perte publiée n'est pas une surprise puisqu'un article paru il y a tout juste un mois dans le quotidien 'Le Parisien', citant une étude interne à EuroDisney, faisait état qu'une perte nette 2003 de 58 MEUR. A cette époque, Fideuram Wargny qui tablait sur une perte de 37 MEUR, avait revu à la hausse celle-ci à 60 MEUR. Quelques jours plus tard, la société avait d'ailleurs confirmé que les éléments cités par le journal provenaient d'une étude interne mais que ces derniers n'avait pas encore été certifiés par les commissaires aux comptes.

Aujourd'hui, le groupe exlique que l'accroissement de cette perte traduit un chiffre d'affaires décevant, des charges d'exploitation directes en hausse en raison d'une année complète d'exploitation du parc Walt Disney Studios et la progression des dépenses média durant le premier semestre, partiellement compensés par la baisse des redevances de licence et de la rémunération du gérant suite à la renonciation par The Walt Disney Company pour les trois derniers trimestres de l'exercice 2003.

Plus précisément, en 2002/2003, le nombre de visiteurs des parcs à thème a diminué de 5,3% à 12,4 millions. Les dépenses par visiteurs ont toutefois augmenté de 1,5% à 40,7 euros. Le taux d'occupation des hôtels est passé quant à lui de 88,2% en 2001/2002 à 85,1% en 2002/2003, mais les dépenses totales par chambres ont progressé de 4,8% à 183,5 euros.

Rappelons que le 3 novembre dernier, le groupe a obtenu de ses prêteurs une renonciation, valable jusqu'au 31 mars 2004, à certains de ses engagements bancaires, incluant une réduction de certains dépôts de garantie. Cette annonce faisait suite à la sonnette d'alarme tirée au mois d'août par EuroDisney en se déclarant incapable d'honorer les échéances de sa dette.

Le groupe précise dans son communiqué de presse que "l'objectif de cet accord est de donner à la direction, aux prêteurs et à The Walt Disney Company (TWDC) le temps de trouver une solution à la situation financière du groupe. Le groupe a préparé ses états financiers pour l'exercice 2003 en faisant l'hypothèse que ces négociations aboutiraient favorablement. Si une solution n'était pas trouvée à l'expiration de cette période, la renonciation prendrait fin et la direction estime que le groupe ne serait plus alors en mesure d'honorer l'ensemble de ses obligations liées au service de la dette.".

Par ailleurs, EuroDisney a annoncé ce matin que The Walt Disney Company a accepté d'accorder au groupe une nouvelle ligne de crédit subordonnée de 45 millions d'euros pouvant être tirée jusqu'au 31 mars 2004, mais seulement après tirage complet de la ligne de crédit actuelle de 167,7 millions d'euros consentie par TWDC. Si des montants étaient tirés sur cette nouvelle ligne de crédit, leur remboursement serait conditionné à l'atteinte par le groupe de certains ratios financiers ou au remboursement préalable aux prêteurs de la totalité de la dette existante du groupe.

Au-delà de la renégociation financière, Fideuram Wargny a indiqué fin octobre, suite à un entretien privé avec le groupe, que le management doit à présent trouver une solution opérationnelle pour stimuler les ventes rapidement de façon que la société retrouve rapidement une génération de cash suffisante à couvrir progressivement le remboursement de sa dette. Pour ce bureau d'étude, le problème d'Euro Disney provient de la faiblesse de la rentabilité de ses actifs économiques que la société a probablement payé trop cher pour être rentabilisés compte tenu des différences entre les marchés français et américain du loisir. "Augmenter les ventes passe selon nous par un repositionnement du second parc et par un changement dans la politique marketing. [span style=\'color:red\']La société nous a également annoncé vouloir changer radicalement sa communication en révisant la politique tarifaire et en ciblant les ménages qui ne sont encore jamais venus", [/span]avait expliqué fin octobre l'analyste de Fideuram Wargny.

Le manque d'informations relatives à l'avancée des négociations par rapport au refinancement de sa dette a déçu les investisseurs qui sentent par ailleurs que le parc à thèmes doit également faire face à des problèmes plus profonds liés à la baisse de la fréquentation et à la rentabilité du dernier parc Walt Disney Studios.
EuroDisney cède actuellement 1,89% à 3,52 euros. Il affiche néanmoins une progression de 48,5% depuis son plus bas historique atteint le 31 mars à 0,35 euro.

(L.G.)


(AOF) EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE
Euro Disney exerce son activité dans deux principaux domaines : l'exploitation d'une destination touristique (Parcs à thèmes, hôtels, centres de congrès, lieux de restauration, boutiques) et la mise en place d'équipements et d'aménagements tertiaires sur le site du Val d'Europe. 40% de la clientèle est francilienne.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur
- Le parc d'attractions Disneyland Paris est la première destination touristique en France et en Europe.
- Euro Disney bénéficie du soutien de sa maison mère, the Walt Disney Company.
- Depuis le début de l'année 2003, le groupe a ouvert 3 hôtels et a inauguré une résidence de tourisme Pierre et Vacances (290 appartements). Rappelons que le taux d'occupation était de 88% sur l'exercice 2002-2003.

Les points faibles de la valeur
- Le parc dédié au cinéma Walt Disney Studios, qui a ouvert ses portes en mars 2002, n'a pas rencontré le succès escompté, d'autant qu'il comporte moins d'attractions (9) que le parc principal (42), alors que l'entrée est commercialisée au même prix.
- Le groupe doit verser une part importante de ses revenus à la maison mère, sous forme de redevances. Elles représentent la rémunération du gérant et les redevances de licences. Toutefois, le mode de paiement a été aménagé pour 2003 et 2004, Euro Disney ayant la possibilité de payer ces royalties annuellement et non plus trimestriellement, à la période de son choix.
- Le groupe souffre d'un endettement très élevé. Plusieurs rumeurs sur un possible plan de refinancement ont circulé depuis le mois d'août. Le prince al Walid bin Talal, deuxième actionnaire du groupe avec 16,3% du capital, pourrait apporter son aide.
- Euro Disney ne verse aucun dividende.
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